samedi 17 février 2007

Cas de force majeure - pourquoi on peut racheter des pelotes

Ces derniers temps, je n'ai pas chômé. J'ai découvert le tricot moldu, mordu, moloduru, modulaire. Il s'agit de faire des formes inhabituelles (des triangles, des losanges, des carrés, des zigzags...) et ce, sans jamais couper le fil ni relever les mailles (selon la méthode d'Iris Schreier). Alors, ni une ni deux, j'ai empoigné mes aiguilles et j'ai tricoté une écharpe pour une copine en Super-Doux.


Et puis j'ai tricoté une autre écharpe pour moi, tricotée quasi intégralement devant Nip/Tuck, ainsi qu'un bonnet sur le modèle de Coronet, tricoté quasi intégralement au café-tricot, sous les yeux ébahis de Sof, Marie-Raphaëlle et Urraca (qui ont vécu les derniers moments du tricotage). La Rayure rend vraiment bien tricotée en 5 ou en 5,25 (aiguilles Denise 9), elle est souple, douce, et ses variations sont très jolies. Les diminutions en spirale sont obtenues en faisant une diminution toutes les 12 mailles à tous les rangs, au lieu d'1 diminution toutes les 6 mailles tous les 2 rangs, par exemple. J'ai utilisé un ssk pour les diminutions et je comprends Clémence qui trouve ça plus net et plus joli qu'un surjet.



Entre-temps, j'ai découvert qu'une copine aime les choses poilues. Or, ça tombe bien, j'avais quatre pelotes de fil poilu dont je ne savais pas quoi faire. Une pelote de fil poilu (tricotée avec un fil acrylique qui traînait par là) plus tard je pouvais lui offrir cette toque :

Enfin, après avoir fini l'écharpe modulaire qui m'a bouffé trois pelotes, j'ai eu envie d'un projet rapide, d'une gratification immédiate. Alors, j'ai tricoté ce petit col, avec un reste de Terra blanche et un reste de pelote jaune de composition non identifiée, probablement acrylique, et bien rêche. Mais c'est agréable à porter, ça va.

Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, je déstockais à tour d'aiguille. Les pelotes d'acrylique pour aiguilles 3 qui me restaient, je voulais en faire des chaussettes, et je me suis inscrite au knitalong chaussettes pour débutantes. Mais, horreur, au café-tricot, quand j'ai fait part de mes intentions, on m'a découragée d'employer l'acrylique avec des arguments... puissants. Alors, cas de force majeure, jai laissé tomber l'acrylique pour les chaussettes et je vais faire un débardeur à la place, avec les pelotes bleues qui me restent. Donc, il a bien fallu que je me rende à Bergère de France pour prendre du Cablenyl. Mais, dans la boutique, une grosse pelote d'Opal a attiré mon regard. Un fil bayadère, mais aux coloris légers... avec ce métrage, on peut faire une paire de chaussettes avec une seule pelote... Donc, bon, j'ai craqué.

Ce n'était qu'un cas de force majeure : quand, poussée par la nécessité ou une opportunité exceptionnelle, une tricoteuse se doit de s'adonner à l'achat de nouvelles pelotes. Bien sûr, le cas de force majeure doit s'employer avec parcimonie, sinon, pas la peine de se dire qu'on déstocke. Mais il existe bel et bien, et on peut s'en servir comme unique justification aux nouveaux achats.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

De la casuistique appliquéee au tricot.

Magistrale théoricienne et brillante exécutrice des hautes et bassses ouvrages.

Sophie a dit…

D'accord avec toi, ifaut considérer le cas de force majeure, c'est nécessaire.

Sabine_S a dit…

> Sophie : bien contente que toi aussi, tu considères qu'il y a des cas de force majeure.

> Urraca : j'adore cette façon de parler, on se croirait dans "Le Nom de la Rose"!